Aujourd’hui, nous commémorons les folles trop efféminées qu’on a tenté de rééduquer, les femmes qu’on a déclaré frigides parce qu’elles n’étaient pas attirées par les mecs, les personnes trans qu’on a voulu ré-assigner dans leur « vrai sexe » et tou·tes les membres de nos communautés LGBTQI+ qu’on a psychiatrisé parce qu’iels ne rentraient pas dans le cadre de la société hétéropatriarcale.
Il y a seulement 21 ans, le 17 mai 1990, l’OMS retirait l’homosexualité des maladies mentales. Pour nos adelphes trans, pourtant pionnie·res de nos luttes, c’est seulement en 2019 que le retrait a eu lieu. Souvenons-nous que nos acquis sont récents, fragiles et, malheureusement, si faciles à perdre. Nous devons nous unir pour ne pas oublier celleux qu’on a envoyé en thérapie de « conversion », celleux qu’on a interné pour leurs amours, celleux qu’on a médicamenté de force pour silencier leurs identités, celleux qu'on a jeté dans la rue, qu’on a battu, poussé au suicide, mutilé, assassiné. Notre devoir de mémoire est d’autant plus fort que ces violences se perpétuent encore dans certains pays. En France, plutôt que d'interdire définitivement les thérapies de conversion, Élisabeth Moreno a préféré se contenter d'une simple circulaire à valeur consultative. En attendant, tu le sais déjà chaton, tu es aussi précieux·ses qu’un pavé en manif, et Sainte-Pouffe sait que nous en aurons besoin dans les mois à venir. Les mois des fiertés arrivent, le soleil revient. Il est grand temps de montrer à quel point nous sommes flamboyantes, peu importe notre orientation sexuelle, notre identité de genre, nos corps, qui sont variés et multiples. Nous sommes des petits poneys pailletés et nous ne demandons qu’à briller ! |