Couvent du Nord – Sœurs de la Perpétuelle Indulgence
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'Cause reading is what? Fundamental!

IDAHOT 2021

17/5/2021

 
Aujourd’hui, nous commémorons les folles trop efféminées qu’on a tenté de rééduquer, les femmes qu’on a déclaré frigides parce qu’elles n’étaient pas attirées par les mecs, les personnes trans qu’on a voulu ré-assigner dans leur « vrai sexe » et tou·tes les membres de nos communautés LGBTQI+ qu’on a psychiatrisé parce qu’iels ne rentraient pas dans le cadre de la société hétéropatriarcale.
Il y a seulement 21 ans, le 17 mai 1990, l’OMS retirait l’homosexualité des maladies mentales. Pour nos adelphes trans, pourtant pionnie·res de nos luttes, c’est seulement en 2019 que le retrait a eu lieu.
Souvenons-nous que nos acquis sont récents, fragiles et, malheureusement, si faciles à perdre. Nous devons nous unir pour ne pas oublier celleux qu’on a envoyé en thérapie de « conversion », celleux qu’on a interné pour leurs amours, celleux qu’on a médicamenté de force pour silencier leurs identités, celleux qu'on a jeté dans la rue, qu’on a battu, poussé au suicide, mutilé, assassiné. Notre devoir de mémoire est d’autant plus fort que ces violences se perpétuent encore dans certains pays. En France, plutôt que d'interdire définitivement les thérapies de conversion, Élisabeth Moreno a préféré se contenter d'une simple circulaire à valeur consultative.

En attendant, tu le sais déjà chaton, tu es aussi précieux·ses qu’un pavé en manif, et Sainte-Pouffe sait que nous en aurons besoin dans les mois à venir. Les mois des fiertés arrivent, le soleil revient. Il est grand temps de montrer à quel point nous sommes flamboyantes, peu importe notre orientation sexuelle, notre identité de genre, nos corps, qui sont variés et multiples. Nous sommes des petits poneys pailletés et nous ne demandons qu’à briller !


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Journée visibilité lesbienne 2021

27/4/2021

 
Les beaux jours reviennent, les lipsticks en fleurs sont de sorties, les butchs lustrent une dernière fois leur camion et l’ensemble du Gouinistan est en ébullition, pas de doute, c’est aujourd’hui la journée de visibilité lesbienne !

À toutes nos puces qui dégustent les moules ou qui préfèrent les frites, même celles qui aiment les frite-moules, celles qui s’en fichent de ce qu’il y a, tant qu’elles aiment, et celles qui aiment, tant qu’il le faudra. Pour celles qui sont dans le placard, qui y ont le cafard mais qui savent qu’elles s’épanouiront tôt ou tard. Pour celles qui sont tartes mais après tout, avec son chou à la crème, est-ce qu’on n’est pas toujours tarte à la crème ? Pour les gousses vieillissantes et les jeunes qui se sentent goudous, mais aussi celles qui rêvent d’être Amandine Gay, mais qui hésitent à se dire gay. Aussi à vous qui débutez les hormones et aux autres qui composent avec leur progestérone. Et après tout, entre gouines, on s’en fout, tant qu’il y a de la solidarité entre nous et qu’on bat le pavé ensemble pour la PMA pour tou·tes, comme ce dimanche à Paris, et qu’on lutte contre les fachos, comme à Lyon samedi !

Vous avez la flamboyance d’Adèle Haenel, la conviction d’Angela Davis, la prestance de Karine Espineira et tant d’autres icônes, de Monique Wittig à votre voisine ! Autant de portraits de lesbiennes en feu que nous voulons voir irradier jusqu’à nos retrouvailles en 2022 (ou avant, on brûle des encens à la lavande pour ça) ! En attendant, remettez Mécano, réécoutez les albums d’Aloïse Sauvage, affichez vos plus beaux posters d’Hoshi et retrouvez-vous en toute sororité !

Journée nationale du souvenir de la déportation 2021

24/4/2021

 
Aux environs d’avril 1945, l’ensemble des camps de concentration et d’extermination nazis sont libérés. Les survivant·es qui reviendront chez elleux s’enfermeront dans le mutisme, souvent provoqué par un manque d’écoute. En 1954, une première journée nationale du souvenir de la déportation est mise en place. Les cérémonies se déroulent, les associations d’ancien·nes déporté·es pleurent et honorent les communautés juives, résistantes, politiques, etc. Mais c’est seulement 41 ans plus tard, en 1995, que Jacques Chirac reconnaîtra le rôle actif de la France dans la déportation de ses citoyen·es (comme quoi il n’aura pas dit que des saloperies).
            Une parole est tue encore plus longtemps, c’est celle des déporté·es gays et lesbiennes, avec leur triangle rose et leur triangle noir. Dès 1991, les Flamands roses sont la première association LGBT+ à affirmer l’existence de la déportation en France pour motif d’homosexualité. Iels sont présent·es chaque année, mais ont longtemps été tenu·es à l’écart de la cérémonie officielle, avant d’y être intégré·es avec d’autres associations LGBT+. En 1995, le témoignage de Pierre Seel, seul français déporté pour motif d’homosexualité à avoir témoigné, confirmera que leur combat est utile et nécessaire pour que ces femmes et hommes ne soient pas silencié·es à nouveau.
            En 2021, pour la première fois, une institution officielle consacre une exposition à la déportation des LGBT+ en Europe, au Mémorial de la Shoah à Paris. Nos adelphes regagnent une voix, une visibilité et une dignité. Des initiatives militantes permettent également de réincarner ces destins durant le conflit, tel Queer Code.
Nous nous réjouissons que le vœu de mémoire se perpétue, tisse des liens entre notre passé et notre présent et que chacun·e puisse commémorer ces oublié·es de l’Histoire. Nous regrettons hélas que tous les camps n’aient pas été abolis, que ce soit pour homosexualité/transidentité en Tchétchénie, les Ouïghours en Chine et tant d’autres. Nous ne les oublions pas et nous ne les oublierons jamais.

Trans day of visibility 2021

31/3/2021

 
VOUS ÊTES MERVEILLEUX·SES ET FABULEUX·SES ! DES BISOUS ET À TANTÔT !
Votre Couvent du Nord qui vous aime encore plus que le chocolat


    Ah, Sainte-Pouffe nous souffle dans la cornette qu’on peut faire mieux, parce que vous le valez bien.
    Alors, à vous nos cher·es adelphes trans, nous vous souhaitons le meilleur en cette journée de la visibilité trans et tout le reste de l’année aussi ! 
Que vous soyez en questionnement, que vous rayonnez sur les chars de l’Existrans ou que vous viviez dans une ferme du Cantal, toutes vos existences, vos vies, vos vécus sont valides. Soyez fier·e de vous et de qui vous êtes.
Nous trépignons d’impatience de pouvoir vous retrouver, pour vous couvrir de nos paillettes et de nos bisous, en espérant que nous ne créerons qu’un cluster d’amour autour de nous, tellement vous nous aurez trans-porté de joie !
Et, en attendant de danser tou·tes ensemble, continuons de tisser des liens de solidarité entre nous et de nous célébrer dans la diversité de nos genres et de nos corps.

Réaction aux propos d'Elisabeth Roudinesco sur Quotidien

12/3/2021

 
Nous avons eu avant-hier l’immense horreur d’écouter l’historienne et psychanalyste Elisabeth Roudinesco, invitée par Quotidien à s’exprimer sur les dérives identitaires, donner son avis sur « les dérives de genre » dans nos sociétés.

Dans son discours, Mme Roudinesco n’est pas très originale : ses arguments sont ceux qu’on nous ressert à toutes les sauces et qui ne font que prouver un manque d’éducation aux problématiques LGBTQIA+. Elle mélange allègrement sexe, genre et orientation sexuelle/romantique ; elle invisibilise l’intersexuation ; elle perpétue l’idée fausse que la communauté trans* cherche à abolir le concept de sexe biologique ; elle réduit la transidentité à « un changement de sexe » qui induit obligatoirement des thérapies hormonales lourdes et des opérations, ce qui lui permet ensuite de parler, vous l’attendiez, des enfants qu’il faut protéger. (« Maintenant, on a supprimé la différence anatomique au nom du genre. […] Vous vous sentez tout ce que vous voulez : vous êtes bisexuel·le·s, vous êtes fluide, vous êtes tout ça…  mais reste qu’il n’y a pas de troisième sexe. […] Ça a été abandonné, cette idée de faire changer de sexe des enfants prépubères avec des traitements. »)

Mais la cerise sur le gâteau, c’est bien ça : « Je trouve qu’il y a un peu une épidémie, aujourd’hui, de transgenres. Il y en a beaucoup trop… ». On notera tout d’abord la délicatesse du terme « épidémie de transgenres » alors que la transidentité n’est en aucun cas une maladie et que nous sommes au beau milieu d’une pandémie bien réelle et meurtrière. Cette rhétorique dangereuse promeut l’idée de la transidentité comme pathologie contagieuse qui détruit les corps et la société – argument favori des féministes transphobes. Et puis ensuite… « beaucoup trop » ? Beaucoup trop de quoi ? De personnes qui se sentent enfin libres d’être elles-mêmes, de s’exprimer comme elles le souhaitent, de revendiquer leur existence, leur légitimité, leurs droits fondamentaux ?

Nous sommes attristées et révoltées de voir Mme Roudinesco, figure de l’engagement contre le colonialisme, l’antisémitisme et l’homophobie, tenir un discours aussi réactionnaire, blessant et dangereux. Réactionnaire parce qu’il diffuse une vision éculée et des idées fausses, blessant parce qu’il déshumanise, dangereux parce que la déshumanisation rend légitime la violence et la discrimination. Et toutes ses tentatives de nuancer son propos ne changeront rien au mal qu’elle a fait. « Il ne faut pas les discriminer »: encore heureux, Elisabeth, mais la prochaine fois essaye de suivre tes propres conseils, car la transphobie tue.

#SoutenirKay

5/2/2021

 
Cela fait sept ans que Kay s’appelle Kay. Sept ans, l’âge de raison… C’est beaucoup – un peu moins d’un tiers de sa vie. Mais il semblerait que sept ans, aux yeux de l’État français, ce ne soit rien, car Kay se bat depuis 2019 pour obtenir son changement de prénom. Sa démarche lui a été refusée au prétexte que sa demande n’était pas légitime. Sept années de courriers, de factures, de diplômes, de cartes bancaires, d’ami·e·s et de famille utilisant votre nom et vos pronoms, pas légitimes ? Sept années de vie, d’expériences, d’existence, pas légitimes ?

Le cas de Kay n’est malheureusement pas isolé. Notre belle fRance ne manque jamais une occasion de rappeler qu’elle est « le pays des droits de l’Homme* » (*offre soumise à conditions)… mais les droits des femmes et des personnes transgenres, où sont-ils? Ce qui est intolérable, c’est la transphobie d’État, la violence administrative, la discrimination quotidienne qui prive nos concitoyen·ne·s trans* de leurs droits les plus fondamentaux. Le Couvent du Nord des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence joint sa voix à toutes celles qui dénoncent les identités niées, les libertés bafouées des personnes transgenres et non-binaires.

Kay – sache que tes petites Sœurs t’admirent, t’aiment et te soutiennent dans ton combat qui est celui de centaines, de milliers de nos adelphes. Ton courage nous rend courageuses, ta lumière nous rend lumineuses, car nous sommes le miroir de nos communautés.

Hommage à Guillaume Prunille

1/2/2021

 
Cher Guillaume,

    Tu avais 20 ans. Tu étais plus jeune que notre ordre, que notre Couvent, que n’importe laquelle d’entre nous. La logique aurait donc voulu que nous arrivions avant toi au Paradisco, où nous t’aurions préparé une fête digne de ce nom, mais tu nous as devancé.
    Fin janvier, tu as eu le courage de raconter ton viol, de dénoncer tes agresseurs, dont Maxime Cochard, conseiller PCF à la Mairie de Paris, qui n’a eu pour unique réponse que de porter plainte pour diffamation. Cette mairie qui est décidément bien accueillante avec ses agresseurs, puisque Christophe Girard, accusé d'agression sexuelle, et soutient de l'écrivain pédophile Gabriel Matzneff, a repris son poste en décembre, alors  qu’Alice Coffin, qui a pris position contre Christophe Girard, a elle bien été lynchée sans excuse. Mais toi, lorsque tu as parlé, tu as été une étincelle pour des milliers avec le #MeTooGay. Tu es devenu notre jeune homme en feu et c’est ce portrait que nous voulons garder de toi. Celui d’un militant radical, prêt à soulever les foules. Parce qu’il faut souligner ta dernière action avec tes potes, pas la moindre : grâce à votre rage et votre amour, vous avez mobilisé 4000 personnes sur le parvis de cette mairie honnie pour dire oui à la PMA pour tou·tes et ça, c’est sublime.
    Si aujourd’hui nous te pleurons, nous savons que demain nous nous retrouverons. Alors, muni de la couronne de lumière que tu portais à noël, nous espérons que tu sauras nous faire un accueil dont Sainte Pouffe se souviendra pour longtemps.
Nous poursuivrons le poing levé, ensemble pour te célébrer, pour que les victimes ne soient plus silenciées et que les agresseurs cessent de triompher.

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Vœux 2021

12/1/2021

 
Chéri·e darling, tu es encore là pour nous lire ? Mais c’est merveilleux ! Tu as réussi le plus grand des exploits : nous gratifier de ta présence une année de plus !
            On a un peu tardé pour les vœux, car on voulait voir de quoi il en retournait avant de s’avancer. Y’a pas à dire, en une semaine, 2021 se démène comme un beau Valls ! On n’a pas le cul sorti du gang-bang, comme le disaient nos vieilles tantes, mais elles ajoutaient : ne nous laissons pas démonter ou bien avec consentement !
            Tout comme Régine, on en rêve de la boule au plafond, mais à défaut de pouvoir retourner à la vie non-essentielle pour le PIB (mais si sacrée pour notre santé mentale) recrée tes espaces queer-safe-cocooning autour de toi. Les pyjamas parties ne sont pas interdites et rien ne vaut une bonne raclette (option végé possible) pour se retrouver ! Et si c’est plus Juliette Gréco que Tata Yoyo au niveau du moral, ne reste pas seul·e.
Nous pensons notamment aux étudiant·es, dans leurs chambres, qui sont confronté·es à leur écran et leur solitude, parfois dans une très grande précarité. Nous n’oublions par les travailleur·ses mobilisé·es sur leur lieu de travail alors que le distanciel serait possible. Nous soutenons sans relâche les acteur·trices de la culture, dont on chante les louanges à longueur de temps mais qu’on a préféré empailler depuis un an. Nous avons pour chacun·e de vous, oublié·e par le Gouvernement, une pensée d’amour, mais aussi de rage face à leur inaction. Nous leur sonnons les cloches depuis des mois, mais la période a dû leur faire croire qu’il s’agissait de la messe de minuit.
En attendant, chères ouailles, n’oubliez pas que vos Sœurs et Gardes sont là, masquées, mais toujours prêtes à vous aimer et que surtout, surtout ! vous êtes beaux·belles et merveilleux·ses !
Votre Couvent du Nord, de démentes et religieuses.

Journée internationale contre les violences faites aux TDS 2020

17/12/2020

 
« Barbara disait : “Si je n’avais pas été chanteuse, j’aurais été bonne sœur ou putain”, pour vous ce soir, nous serons les trois à la fois. »
            C’est par cette phrase que les Sœurs, depuis des années, entament leur messe. Les TDS sont nos adelphes des trottoirs, auxquel·les nos Couvents ont été liés intimement dès leur création en 1979 à San Francisco. L’une de nos frondeuses, Sister Vicious Power Hungry Bitch, en était et c’est parce qu’elle était directement sur le terrain que les Sœurs furent les premières à créer une plaquette de safe sex au début de la pandémie du SIDA.
            En cette journée internationale contre les violences faites aux travailleur·ses du sexe, les Sœurs renouvèlent leur vœu de solidarité et de mémoire. Car nous ne pouvons oublier Vanesa Campos, Jessyca Sarmiento, Mathilde et toutes les autres travailleur·ses anonymes qui nous ont quitté, parce que la loi de pénalisation des client·es continue de les traquer, parce que les cagnottes en ligne sautent, parce qu’il est difficile d’obtenir un logement lorsqu’on a un travail non-déclaré, parce que c’est toujours la misère pour trouver une banque qui accepte les TDS, parce que la police refuse d’enregistrer leur plainte, parce que le ministère de Schiappa a préféré les laisser crever. En ce jour, le STRASS est reçu par Élisabeth Moreno, qui a daigné, après des mois de silence, les recevoir. Espérons qu’elle débloque enfin un fond d’urgence pour elleux.
            Aujourd’hui, le Couvent du Nord souhaite rendre honneur à nos adelphes. À vous qui trimez sur les pavés en talons dans le froid, à vous qui tentez de trouver le bon angle devant votre caméra, à vous qui êtes épuisé·es après les heures de tournage, à vous qui faites de l’accompagnement en confinement et à tou·tes celleux qui ont été TDS d’un soir pour payer une facture de trop. Vous nous êtes précieux·ses, vous êtes merveilleux·ses et vous trouverez toujours sous nos cornettes une oreille, une capote ou une paillette à dépanner. Nous rappelons d’ailleurs le projet Jasmine, par et pour des TDS, qui permet de répertorier les client·es dangeureux·ses.
            Nous continuerons de marcher avec vous jusqu’à l’obtention du droit commun, jusqu’à l’abolition de la loi de pénalisation des client·es et pour toutes les fêtes ensemble, parce que, bordel, on en aurait bien besoin en ce moment.

Pride Lille 2020

26/9/2020

 
Comme le disait Dave : « un seul vaccin vous manque et tout est dépeuplé. » Les mois des fiertés ont moins brillé cette année. Nous aurions voulu nous retrouver, mais il faut continuer à se protéger les un·es les autres. Nous ne pouvons de nouveau nous rassembler et maintenir cet événement qui nous est pourtant si cher et qui reste, pour certaines et certains, l’un des rares moments où iels peuvent être elleux-mêmes.
Et ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas nous voir physiquement que nous n’avons rien à dire sur la situation politique et sociale actuelle !
            Notre rôle de Sœurs est d’évoquer les personnes qui ne peuvent pas ou plus être parmi nous. Nous n’oublions pas les LGBT+ en Tchétchénie et en Russie qui continuent d’être persécuté·es. Nous n’oublions pas qu’au sein de l’Europe, en Pologne, des zones « sans LGBT+ » se multiplient dans l’indifférence du gouvernement français, plus apte à donner des conseils néocolonialistes au Liban. Nous n’oublions pas la militante LGBT+ égyptienne Sara Hegazy, emprisonnée au Caire pour avoir brandi un drapeau arc-en-ciel durant un concert, et qui a décidé, une fois sa liberté retrouvée, de partir pour le paradisco.
Si cette liste était exhaustive, elle serait déjà bien trop longue, mais ce n’est qu’une goutte d’eau. Et puisque la France est généreuse, elle aussi a voulu contribuer à faire déborder le vase.
La gestion du covid, on en parle ? Les masques, inutiles quand  y en a pas, et obligatoire quand l’Etat en a, sinon, vive l’amende. Le refus d’aider les travailleuses et travailleurs du sexe, parce que c’était « trop compliqué » selon Schiappa. Puis c’était les premiers de corvée qui étaient sur le terrain, c’est-à-dire les smicard.es. Iels ont été applaudi·es durant trois mois, ont reçu des médailles et, comble de la reconnaissance, ont leur effigie en timbre ! Ca compense bien tous les sabordages de l’hôpital public.
Le déconfinement, on en parle ? Est-ce que quelqu’un.e a vraiment vu la différence ? Ah si, on peut aller bosser pour relancer le PIB ! Mais la culture, si précieuse pendant le confinement, aujourd’hui agonise. On aimerait trouver une logique, mais entre pouvoir remplir un avion et laisser à moitié vide un théâtre, nous avons du mal à voir la différence en terme de risques. Et tous les divertissements nous sont limités. Sauf Hanouna à la télé ! 
Et sans transition, on en parle des violences policières ?! Parce qu’elles ne datent pas du confinement, Zied et Bouna, c’était en 2005. Depuis les violences ont continué de manière décomplexée et l’État tente juste de minimiser. À croire que tout le sang des victimes qui éclabousse Castaner et Darmanin ne les ai rendus aveugle. Enfin, c’est surtout qu’ils se sont trouvés un nouveau poney de bataille pour s’occuper : “la lutte anti-drogue” ! Ca fait 50 ans que la loi n’a pas bougé. Pour l’anniversaire, Darmanin a réussi à la rendre encore plus obsolète ! Toujours plus de répression, avec des amendes de 200€ ! Et quand on voit les résultats exhibés par les commissariats sur Internet, on se dit que ce “pognon de dingue” devrait être réorienté vers la légalisation et l’accompagnement des usager·es de drogues. Le Portugal a décriminalisé toutes les drogues en 2000 ! Maintenant, son taux de décès lié aux drogues est 5 fois plus faible que le reste de l’union européenne.
Bref, Même si nous occupions tout le planning de la Rainbow Week, nous n’aurions pas le temps de faire le compte de tout le mépris de ce gouvernement, qui fait la promotion de la culture du viol avec Darmanin en premier flic de France et Dupont-Moretti qui est anti-féministe. Les pavés de merde et de conneries que pondent chaque jours ces gens ne font que construire la voie royale à l’extrême droite. Nous le répétons chaque année et de nouveau, il faut que nous nous montrions plus que jamais solidaires les un·es envers les autres. N’acceptons sous aucun prétexte au sein de nos communautés que les idées nauséabondes s’installent et qu’elles soient légitimées ou estimées. Parce que c’est actuellement le cas. Quand Sarkozy fait des associations d’idées racistes entre le mot “singe” et l’ancien titre du roman d’Agatha Christie, personne ne le reprend. Ce n’est ni de “l’humour”, ni une alerte au “on ne peut plus rien dire”. Si c’était vraiment le cas, on n’aurait plus de Zemmour, Bigard ou autre Elisabeth Lévy promeuteur·trice de haine et condamné·es pour ce motif pour certain·es. 

Sans transition encore, parlons un peu IST et rappelons que grâce au traitement comme prévention ou TASP, le VIH ne se transmet plus ! Pour plus de vigilance, nous vous remémorons l'existence de notre sainte protectrice La PREP qui protège du  VIH ! Grâce à cette merveilleuse Sainte, le nombre de contaminations commence à baisser, mais surtout dans les grandes villes parce que, en milieu rural, l’accès aux moyens de préventions reste catastrophique ! Gouine des champs, pédés des montagnes, trans des capitales et bi·es de toute part, continuons de militer pour que l’accès aux soins, à la prévention, ne soit pas qu’une question de taille de ville !
Nous voulions finir ce discours par une note positive. Il y a la baisse de nouveaux cas de VIH grâce à la prep, la baisse de 1€ de la redevance à l’audiovisuel public, Régine est toujours vivante et… Ah mais si, ça va maintenant faire 30 ans que les Soeurs de France répandent leurs paillettes dans toutes nos régions qui ont du talent ! Et Sainte-Pouffe sait qu’on a déversé des camion-bennes de paillettes depuis ! Malgré la crise de la trentaine, nous pensons à toutes ces luttes qui vont nous réunir, à tou·tes ces militant·es qui agissent au quotidien ! 
N’oubliez pas : vous êtes belle et merveilleuse et si quelqu’un vous dit le contraire, on se lève et on se casse ! 
On vous aime, et on vous bénit (à distance !) 
Vos Soeurs de la Perpétuelle Indulgence du Couvent du Nord

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